Présentation de la commune de Maracon
Les armoiries de la commune de Maracon, en vigueur dès l’entrée en fonction de la nouvelle commune de Maracon, au 1er janvier 2003, ont la définition héraldique suivante: « Parti de gueules à la bande d’or accompagnée de deux cotices d’argent, et d’argent à deux bandes ondées de gueules, au chef d’or au lion naissant de gueules ».
Ces armoiries représentent une combinaison des armoiries des anciennes communes de la Rogivue et de Maracon, qui ont uni leur destinée au 1er janvier 2003.
Situation géographique
La commune de Maracon, issue de la fusion des communes de la Rogivue et de Maracon en 2003, se situe à l’extrémité est du district de Lavaux-Oron, sur un promontoire entre la Broye et la Mionne, parcouru par les ruisseaux le Corjon et le Riau. La composition du sous-sol communal est variée: argile, calcaire, blocs de poudingue (béton naturel), grave (mélange de sable et de gravier) exploitée en gravière, tourbe (exploitation à la tourbière du début du XIXe s. à 1969 (très intensivement dans les années 1914-1923 et 1943-1946).
Culminant à 883 m, au réservoir communal d’eau potable au bois de La Chapelle, elle couvre une superficie de 433 hectares, bénéficiant de l’ensoleillement allant du levant au couchant. Dominant les brumes, les habitants de Maracon jouissent d’un magnifique panorama sur les préalpes fribourgeoises, les alpes savoyardes, le Mont-Pélerin, le Jorat et les crêtes du Jura. Par beau temps, on peut même y apercevoir le Mont-Blanc. Selon votre emplacement sur le territoire communal, le Moléson est visible.
Liaisons et transports publics
Limitrophe au nord et à l’est avec les communes fribourgeoises de St-Martin, Semsales, Châtel-st-Denis et Remaufens, au sud et à l’ouest avec la commune vaudoise d’Oron (depuis la fusion de 10 communes en 2012), Maracon est la dernière commune vaudoise sur l’axe Palézieux-Semsales. Desservie par la ligne de cars postaux et par Publicar, Maracon est proche de la gare de Palézieux de 4 km, permettant un accès aisé à la ligne Lausanne-Berne (depuis 1862), ainsi qu’à celle de la Broye (depuis 1876) et de la Gruyère (1901-1903). Les autoroutes A12 (1971-1981) et leurs accès à Châtel-st-Denis et Vaulruz, l’A9 (1970) accès à Puidoux, permettent une mobilité aisée dans toutes les directions.
Histoire
Maracon signifie « mont du marais ». Elle se dénomma, au fil des ans, Montmarascon en 1236, Morascon en 1287, Monracot en 1290, Montracot en 1292. En 1236, Montmarascon est la propriété de la seigneurie de Palézieux. On retrouve le nom de Marascon vers 1588 comme faisant partie du fief d’Attalens. Les anciennes armoiries étaient d’ailleurs composées par l’appartenance aux seigneuries de Palézieux, auxquelles la commune était rattachée jusqu’en 1557, par la présence du lion. On le retrouve sur les armoiries de Palézieux et Ecoteaux (communes fusionnées pour devenir Oron), Oron et Attalens. La famille de Billens est représentée par les deux cotices d’argent (blanc) et la bande d’or (jaune) sur fond de gueules (rouge). On retrouve des liens avec la famille de Billens vers 1302.Le 19 juin 1949, le crime de deux jeunes femmes venant de Semsales au niveau du pont sur le Corjon déclenche un battage médiatique tristement célébre, en raison de la non-résolution de cette sordide affaire. Cet événement a malheureusement beaucoup envenimé les relations avec le voisinage fribourgeois, au plus grand regret des habitants de la région.
Suite à la fusion des communes de La Rogivue et de Maracon au 1er janvier 2003, les armoiries se sont enrichies des deux rivières rouges sur fond blanc que constituaient celles de la commune de la Rogivue. Ce nom de Rogivue apparaît au XIIe siècle sous le nom de Rubea aqua (eau rouge). Ce terme d’eau rouge provenant probablement des ruisseaux (comme celui du Corjon) prenant source dans les terres tourbeuses de l’endroit. La Rogivue et La Rougève ne formaient qu’une seule commune jusqu’en 1771 où elles décidèrent de se séparer pour des raisons de religion.
Les familles originaires de la commune sont les familles Caillet, Chollet, Dovat, Félix, Serex, Sonnay et Visinand. Force est de constater que la commune possède encore quelques originaires des lieux. De nombreuses familles conquises par cette qualité de vie sont venues étoffer et rajeunir notre population qui se monte actuellement à 545 habitants.
Secteurs économiques
Le territoire de la commune de Maracon est principalement voué à l’agriculture (200 hectares) et à la forêt (68 hectares), la commune en possédant 54 hectares. La commune exploite les forêts par l’intermédiaire d’entreprises privées, sous contrat, et vend, lors d’une mise annuelle, le bois coupé en hiver. L’évolution de l’activité économique, du type de population, a vu diminuer en quelques années les exploitations agricoles, avec actuellement 7 entreprises agricoles. Nous comptons une menuiserie industrielle, un bureau d’architecte, quelques artisans et artistes.
Le reste de la population travaille à l’extérieur, particulièrement en direction de l’arc lémanique. Nous avons malheureusement perdu nos activités commerciales, tels que magasin, laiterie, poste et banque.
La tourbière de la Rogivue constitue un patrimoine naturel d’intérêt national, dont le biotope et la réserve ornithologique sont connus loin à la ronde. De plus, les balades à travers les chemins balisés sont embellies par les teintes changeantes au cour des saisons.
Infrastructures
La commune possède son propre réseau d’eau potable, dont les sources se situent sur le flanc du Niremont, situé sur le canton de Fribourg. Ce qui signifie que la commune offre une eau de source, sans traitement à ses habitants. Datant de 1913, la conduite d’amenée d’eau, ainsi qu’une partie du réseau communal ont été remis à neuf en 2010. Une partie de l’eau communale est livrée aux services industriels de la Haute-Broye. Le service de l’épuration des eaux est assuré par un réseau d’épuration régional et inter-cantonal, situé à Ecublens (Fr). Le réseau routier communal compte environ dix kilomètres de routes et chemins. La commune dispose d’une administration communale, de deux salles de classe, de cinq appartements loués, d’une salle villageoise (louable par des tiers), d’un refuge forestier (louable par des tiers), d’un temple, d’un stand de tir et d’une déchèterie.
Vue politique de la commune
Du point de vue législatif et en raison de sa (petite) dimension, la commune possède un Conseil général, dirigé par un(e) président(e) (du Conseil général). Le Conseil général est composé de tout citoyen demandant à en faire partie à la condition d’être assermenté. Le Conseil se réunit 3 à 5 fois par année pour voter le budget, les comptes, ainsi que tous les préavis présentés par la Municipalité.
La Municipalité, composée de 5 membres, présidée par un syndic, représente le pouvoir exécutif. La Municipalité se réunit une fois par semaine pour le traitement des affaires courantes.
Cette démocratie directe, fierté de notre pays , permet au citoyen de Maracon de s’investir dans la vie publique, sans d’engager dans un parti politique. Seul compte le bien des administrés de la commune.
L’administration communale est assurée par une secrétaire communale à 50%, y compris le contrôle des habitants, d’une boursière communale à 30% et d’un employé communal polyvalent à 100%.
Personnel communal
L’administration communale est assurée par une secrétaire communale à 50%, y compris le contrôle des habitants, d’une boursière communale à 25% et d’un employé communal polyvalent à 100%.
Relations et collaborations intercommunales
Actuellement la commune de Maracon fait partie de l’établissement scolaire d’Oron-Palézieux, qui regroupe 3 communes. Elle accueille deux classes, couvrant le CIP 1 à 4, ce qui permet aux enfants du village de suivre leurs premières années d’école sur place. A partir de la 5ème année, les élèves suivent leur scolarité à Palézieux et Oron-la-Ville.
Elle fait partie de la paroisse d’Oron-Palézieux, regroupant les 3 communes du cercle, avec 4 temples, dont celui de Maracon.
Avec la fusion de dix communes voisines, formant, la nouvelle commune d’Oron dès le 1er janvier 2012, ainsi que la dissolution de l’Association Région Oron (ARO) au 31 décembre 2011, les relations intercommunales ont été redéfinies. En effet un certain nombre de conventions qui liaient les 12 communes du cercle d’Oron ont été rediscutées à trois communes, une grande (Oron) et deux petites (Essertes et Maracon). Bien que le rapport de force soit quelque peu différent, les relations restent ouvertes et constructives.
Le corps des sapeurs-pompiers, fusionné avec la commune d’Ecoteaux en 2003, a également été redéfini et une nouvelle organisation du service de défense incendie et secours a été mise en application, ce qui garantit la protection de la population en cas d’incendie.
Bien qu’ayant choisi de garder l’autonomie communale, la commune de Maracon reste ouverte à toutes les collaborations nécessaires. La commune de Maracon reste partenaire dans toutes les réflexions d’intérêt régional, en particulier dans les domaines de l’aménagement du territoire, du social, de la mobilité, de la culture, de la jeunesse et des sports.
Activités, sociétés, culture
Quelques sociétés maintiennent une activité, soit de manière autonome, ou en collaboration avec d’autres communes, soit l’Amicale des anciens pompiers et l’Abbaye du Cordon Blanc.
Dans le cadre communal des activités ponctuelles sont organisées : repas des aînés, petits déjeuners, fenêtres de l’Avent, fête nationale, Noël communal.
En conclusion
La commune de Maracon est une entité à dimension humaine, où il fait bon vivre. Le choix du maintien de l’autonomie communale ne doit pas être interprétée comme une forme d’égoïsme ou d’esprit de clocher, mais d’une vision où le citoyen n’est pas qu’un consommateur de service, mais bien un partenaire engagé et responsable, participant par ses actes à la vie villageoise.
La Municipalité